Ce n’est rien de dire que la semaine dernière fut mouvementée !
L’air pur d’Antananarivo
Ma semaine a été difficile sur le plan respiratoire. Le jeudi d’avant, j’avais déjà du mal à respirer, au point de devoir m’assoir quelques instants.
Lundi après-midi, je me suis sentie vraiment mal sur le plan général avec une sacrée douleur au ventre.
Mardi et mercredi, je m’étais vraiment traînée au travail et j’avais totalement perdue ma voix, ce qui est embêtant lorsqu’on fait de la radio. Jeudi, j’ai cédé et je suis restée couchée. Les quintes de toux m’ont tellement secouée que j’avais mal entre les côtes.
Je n’ai pas de problème respiratoire notoire. Une bronchite aiguë mémorable m’avait collé au fond de mon lit pendant quasiment trois semaines à Melbourne. Je n’en étais pas là cette fois-ci mais depuis, je redoute l’infection aux moindres signes.
Entre la pollution due aux voitures et autres véhicules et les feux de brousse des environs qui créent une sorte d’effet de serre au-dessus de la ville, l’air n’est vraiment pur. Depuis mercredi matin et avant les pluies, la brume du matin nous permettait de voir distinctement le cercle solaire.
Première pluie
Nous avons vécu notre première vraie pluie, avant-goût de la saison des pluies. Il avait un peu plu vendredi en fin de journée mais rien de bien méchant. En revanche, samedi après-midi fut un aperçu de ce qui nous attend pour les prochains mois.
Le ciel était devenu noir et il faisait plus sombre que pendant l’éclipse. Par chance, « grâce » à ma bronchite, nous étions restés à la maison. Le temps était très lourd et très chaud. Mon compagnon travaillait à Itaosy et est revenu juste à temps. Depuis notre fenêtre, nous avons vu une tornade se créer puis la pluie est tombée en trombes et enfin, la grêle s’en est mêlée.
La terrasse est devenue une vraie piscine et le chemin devant notre immeuble, des rapides avec beaucoup de courant. L’eau montait assez vite et nous étions soulagés d’habiter au deuxième étage. Hormis quelques fuites au niveau des fenêtres et des portes, nous n’avons pas dire que nous avons subi des dégâts.
Par contre, le chemin, le terrain de foot sauvage et le parking côté Est étaient totalement sous les eaux. L’eau arrivait au-dessus des jantes des voitures. Le terrain de foot était toujours une mare lundi matin. Côté Ouest, le marché aux fleurs et la route passant devant un hôpital étaient également sous l’eau.
Il y avait tellement de courant à un moment que je me suis dit qu’un animal ou un enfant pourrait facilement se noyer.
Si cette fois-ci nous a donné l’impression d’une crue-éclair, les tananariviens semblent eux habitués. On sent qu’il se passe quelque chose d’imminent quand on voit les gens courir dans la rue.
Nos colocataires ont subi la pluie et sont rentrés trempés. La différence de température entre l’intérieur et l’extérieur de l’appartement était bien d’une dizaine de degrés.
Après la tempête
Les malgaches qui me lisent doivent se dire que je dramatise un peu cette petite averse. Nous avons ce type de temps à la Réunion mais c’est généralement un temps cyclonique.
Le lendemain, nous avons vu les chaussures abandonnées (car tout le monde marchait pieds nus pour rejoindre sa destination), les déchets emportés et la boue charriée.
Je cherche désespérément des bottes de pluie mais ça semble être une vraie mission. Un chauffeur de taxi nous a regardés avec des yeux ronds lorsqu’on lui a demandé où est-ce qu’on pouvait en trouver.
On m’a aussi prévenu des risques d’éboulements après les pluies. Ils concernent les pentes des collines mais aussi l’un des tunnels que j’emprunte tous les jours pour me rendre au travail. Il y aurait déjà eu des morts…
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