Une mauvaise nouvelle a assombri mon ciel.
Mon compagnon, François, étudie actuellement l’Environnement au TAFE d’Urrbrae, au sud d’Adélaïde.
Au moment où nous planifions nos études l’année dernière, on lui avait dit que ce cursus n’était pas ouvert aux étudiants étrangers. Il a donc choisi une autre formation, dans le Management, même si ce n’était pas son premier choix. Il apprendrait tout de même quelque chose de différent, voire complémentaire.
Ce cursus s’est finalement ouvert aux étudiants étrangers et il s’est inscrit en juillet 2013. Il était très heureux d’enfin pourvoir faire ce qu’il souhaitait vraiment. La formation était très intéressante et il avait hâte d’en apprendre plus.
Les rumeurs ont été confirmées par un courrier du TAFE. Ils vont arrêter la formation. François devrait pouvoir terminer le Diploma. C’est ce que dit la lettre. Les formateurs lui ont dit qu’un seul formateur sera en charge de tous les cours l’année prochaine. Comment un seul et unique formateur peut se charger de l’enseignement de toutes les matières et des corrections de copies pour une promotion entière ? Quelle sera la qualité de cet enseignement ? Je ne parle pas de compétences mais uniquement du temps consacré.
François aura-t-il une formation au rabais et surtout, de quel oeil les employeurs verront cette formation ?
Le pire des cas est que François ne soit pas capable de rester en Australie. Comment arrivera-t-on à le gérer, à gérer le loyer du bail d’un an que nous venons de signer, et la voiture et surtout, comment vais-je faire loin de lui ? Devrais-je tout lâcher, mes études et les incroyables opportunités professionnelles qui s’offrent enfin à moi ?
J’ai toujours senti l’épée de Damoclès flirter mon cuir chevelu. Aujourd’hui plus que jamais. Serai-je capable de décrocher un visa de résidence permanente après mes études ? Les métiers de l’hôtellerie-restauration ont été retiré de la liste des métiers demandés en Australie. J’essaie de trouver des informations pour pouvoir ouvrir mon entreprise mais c’est une longue quête. Je sens un peu comme un Chevalier de la Table Ronde avec ma quête du Saint-Graal. Bien que pour l’instant, je n’ai pas table, ronde ou carrée, ni même de frigo. J’apprécie le minimalisme monastique.
Ca me briserait le coeur de devoir quitter l’Australie. Mon destin ne semble pas être entre mes mains pour l’instant. Je dois essayer de retrouver mon motto épicurien, égaré depuis bien trop longtemps.
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